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ANALYSE GEOGRAPHIQUE DU ROLE DES MEDIAS NATIONAUX DANS LA PROMOTION DE L’ENVIRONNEMENT : LE CAS DE LA COTE D’IVOIRE
Résumé
Conformément aux recommandations de la communauté internationale, les enjeux socio-économiques liés à la dégradation de l’environnement sont des préoccupations qui doivent être suffisamment portées à la connaissance des populations par les médias nationaux des pays en développement dans l’optique d’une mission de veille de conscience écologique. Malheureusement, en Côte d’Ivoire, malgré le développement des médias, caractérisé par une floraison de titres et la libération partielle des ondes, les questions liées à l’environnement occupent faiblement de place dans la grille de programme des organes de presse.
Par ailleurs, contrairement aux autres thèmes de l’actualité (la politique, le sport et la culture) qui font l’objet de rubriques ou d’éditions spéciales, l’information environnementale est traitée par les médias comme un fait divers, dilué donc dans les informations générales de l’actualité. Cette situation s’explique en partie par l’attachement de la presse ivoirienne à l’actualité politique nationale, chargée de faits depuis environ deux décennies et par des servitudes éditoriales, dictées par la soumission des journalistes et autres agents de médias à la hiérarchie administrative. Une prise en compte suffisante de l’environnement par les médias ivoiriens nécessite la mise en place d’un cadre juridique, institutionnel et économique favorable au renforcement de l’émancipation et de la liberté d’expression ainsi que la création d’un journalisme professionnel, spécialisé des questions liées au cadre de vie. Outre, la presse écrite dont la portée est limitée en raison du taux élevé de l’analphabétisme, le choix de la télévision et de la radio, utilisant les langues locales et des espaces de couverture de plus en plus étendus, peut favorablement et efficacement contribuer à l’instauration d’une culture écologique au sein d’un public large.
Abstract
In accordance with the recommendations of the international community, socio-economic issues related to environmental degradation are issues that must be sufficiently brought to the attention of people through the national media of developing countries, in terms of a mission of environmental awareness raising. Unfortunately, in Côte d'Ivoire, despite media development, characterized by a flowering of tittles and the partial release of the airwaves, issues related to the environment are given little attention in the schedule of press organs. Moreover, unlike other topics in the news (politics, sports and culture), subject of covered topics or special editions, environmental items is processed by the media as secondary items, therefore diluted in the general news of current events. This is partly due to the attachment of the Ivorian press to the current national political scene, fed with facts for about two decades and editorial servitudes dictated by the submission of journalists and other media agents to the administrative hierarchy. Taking sufficiently the environment into account by the media requires a strengthening of their emancipation, freedom of expression and the creation of a professional journalism specialized in issues related to environment. In addition to newspapers, which scope is limited because of the high rate of illiteracy, the resort to television and radio, using local languages and areas of coverage more and more widespread, can effectively contribute to the establishment of an ecological culture in a wide audience.